Historique de Roville.

Pendant la période troublée de l'hiver 1941-42, dans un petit village des Vosges, en pleine zone interdite, se rassemblaient autour d'un jeune ingénieur Horticole, Henri Lefévre, un noyau d'adolescents qu'il fallait abriter et éduquer.
C'est de cette initiative en marge de la mission de restauration paysanne que naîtra, tout de suite après la guerre, le "centre de Formation Professionnelle Horticole " de Roville-aux-Chênes.

Le caractère quelque peu aventureux de l'opération donnera pendant longtemps à ses cadres et à beaucoup de ses élèves comme une sorte de tempérament de pionniers.
Dés 1946, les responsables de Roville élaborent, avec le Ministère des Anciens Combattants, le programme de ce qui restera longtemps le " BAP 4 branches ". Jusqu'à la fin des années cinquante " le Centre " s'installera, s'équipera vaille que vaille, tissera autour de lui un nœud de relations qui en fera parfois un carrefour, s'affirmera comme établissement de formation horticole, fondant son efficacité sur l'exercice, sur place et grandeur nature, des gestes professionnels.
 
  La période 1962/1963 verra une première modification fondamentale avec la création à la faveur de la loi sur l'Enseignement agricole de 1960, du BPH, le Brevet Professionnel Horticole. C'est surtout en Espaces Verts que cette filière aura du succès.
 

Un peu après 1970, le cycle II disparaît.
En 1972, s'ouvre le CAP Fleuriste.
A partir de 1985, Roville va vivre un moment fort de son histoire : s'ouvrent alors les BTA et BTS ainsi que les formations technico-commerciales. Roville se diversifie et essaime : aux deux pôles déjà bien installés, le Lycée autour du séquoia et le Centre de Formation DES Adultes au lieu-dit Girondel, s'ajoutent le CFA à l'entrée du village, et la Section de Techniciens Supérieurs près du Jardin Botanique à Villers-les-Nancy.
Aujourd'hui, on peut mesurer le chemin parcouru. Roville intervient sur 3 grands axes professionnels : tout ce qui concerne l'aménagement esthétique et écologique de l'environnement et du paysage, tout ce que l'on peut grouper sous le titre de " productions " qu'elles soient légumières, florales, et de pépinières, enfin tout le secteur commercial et de la distribution, secteur au sein duquel la fleuristerie tient une place à part.

Cette diversité des options est à la disposition des quelques 900 élèves, étudiants, apprentis et stagiaires qui fréquentent Roville.
L'Histoire n'est pas finie, elle continue de s'écrire. Roville s'ouvre délibérément à l'Espace Européen: certes, depuis les chantiers franco-allemands de la fin des années 60, les échanges ont continué : voyages, stages à l'étranger, actions dans le cadre de la coopération.
 
  Mais aujourd'hui, les projets prennent de l'ampleur : Echange de stagiaires avec la Pologne qui conduira peut-être à des jumelages d'entreprises, chantiers d'aménagement paysager et de réhabilitation écologique à Bad Zwischenahn (Basse-Saxe), réseaux d'écoles d'horticulture avec les douze de la CEE, la Scandinavie et l'Islande pour, dans un premier temps, mettre en place un label " Fleuriste d'Europe ", formation européenne de serristes dans le cadre du programme EUROFORM, participation à l'opération EUROPEA lancée par le ministère de l'Agriculture.