Requiem For A Dream

Harry Goldfarb est un junkie. Il passe ses journées en compagnie de sa petite amie Marion et son copain Tyrone. Ensemble, ils s'inventent un paradis artificiel. En quête d'une vie meilleure, le trio est entraîné dans une spirale infernale qui les enfonce toujours un peu plus dans l'angoisse et le désespoir.
La mère d'Harry, Sara, souffre d'une autre forme d'addiction, la télévision. Juive, fantasque et veuve depuis des années, elle vit seule à Coney Island et nourrit dans le secret l'espoir de participer un jour à son émission préférée. Afin de satisfaire aux canons esthétiques de la télévision, elle s'astreint à un régime draconien. Un jour, elle le sait, elle passera de l'autre côté de l'écran.

La réussite du pari d'Aronofsky se juge alors à sa capacité à créer du malaise. Requiem for a Dream appartient à la catégorie, rare et précieuse, des films qui rendent malade .

(...) le film est moins une adaptation qu'un hommage lyrique et symphonique au livre, un requiem (...) dédié à ses personnages, vaincus et suppliciés, qu'on regarde ici partir, s'abîmer au loin, très loin de nous, en retenant notre respiration.

Requiem For a Dream fait partie de la catégorie des films qui vous prennent aux tripes pendant tout le long du film. En effet Darren Aronofsky nous raconte l'histoire de trois junkies et d'une vielle femme accro à la tétévision et leurs longues descente aux enfers. Certes le théme de l'addiction n'est pas ce qui se fait de plus original mais grace à Aronofsky le film prend une toute autre dimension. En effet il maitrise parfaitement bien la caméra réussisant à créer une ambiance glauque, noir et troublante grace à ses nombreux mouvement de caméra et étant grandement aidé par une sublime B.O ( peut etre la meilleur de l'histoire du cinéma ) en harmonie avec cette ambiance sombre qui règne dans le film. Les acteurs sont tous fabuleux que ce soit Jared Leto, Jennifer Connelly ou encore le très surprenant Marlon Wayans bien loin de ces teen movie et qui montre qu'il peut etre très bon. Mais la palme revient à Ellen Burstyn totalement habitée par son personnage qui est elle accro à la télé. N'abordant pas seulement le thème de la drogue mais aussi celle du manque de communication entre les différents personnages, ce qui les meneront à leurs "perte", Darren Aronofsky nous livre une oeuvre poignante et dérangeante comme le montre cette émouvante et térible scéne ou l'on voit ce que deviennent les personnages et qui est accompagnée par la stressante B.O. Requiem restera je pense pendant longtemps le meilleur film sur l'addiction

Dur, excessivement poignant, il faut partir le coeur bien accroché, en acceptant de ne pas ressortir indemne de ce film d'une immense justesse.